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Ne cherchez pas des noises au dollar, financièrement parlant

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Par Jim Rickards − Le 23 janvier 2020 − Source Daily Reckoning

JamesRickardsJe documente la guerre financière dans mes articles depuis des années, mais elle ne reçoit toujours pas l’attention qu’elle mérite. Parce que, comme vous le verrez ci-dessous, cela peut avoir un impact direct sur votre patrimoine.

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Les outils de la guerre financière comprennent les saisies et gels de comptes, l’expulsion des systèmes de paiement internationaux, les amendes et pénalités secondaires imposées aux banques qui font des affaires avec des entités ciblées, les embargos, les droits de douane et bien d’autres impositions.

Ces outils sont amplifiés par le rôle unique du dollar américain, qui est la devise de 60% des réserves mondiales, 80% des paiements mondiaux et près de 100% des transactions pétrolières [plus vraiment pour le pétrole car les Iraniens et les Russes ne l’utilisent plus pour leurs nouveaux contrats avec la Chine, NdSF].

Les États-Unis contrôlent les banques et les systèmes de paiement qui traitent les transactions en dollars. Cela les laisse bien placés pour imposer des sanctions liées au dollar.

On a beaucoup parlé du récent assassinat du cerveau terroriste iranien Qassem Soleimani. Beaucoup disent que c’était un acte de guerre. Mais devinez quoi, les amis ?

Nous sommes dans une guerre à grande échelle avec l’Iran depuis deux ans maintenant. C’est juste que la plupart des gens ne s’en rendent pas compte.

Ce n’est pas une guerre cinétique avec des troupes, des missiles et des navires, sauf l’utilisation par l’Iran d’attentats suicides terroristes et l’utilisation de drones par les États-Unis. Et cela a gravement endommagé l’économie iranienne, ce qui a provoqué des protestations contre le régime.

Du côté américain, c’est une guerre financière. Les gens doivent cesser de penser aux sanctions financières comme une extension de la politique commerciale, par exemple.

C’est la guerre. C’est juste une forme de guerre différente.

Il est essentiel de comprendre que la guerre financière n’est pas un spectacle en marge. Il s’agit peut-être en fait de l’événement principal dans le monde profondément connecté et informatisé d’aujourd’hui.

La Corée du Nord est également la cible actuelle d’une campagne de «pression maximale» de la part des États-Unis, où des sanctions sévères sont appliquées à un large éventail de banques, d’entreprises et de particuliers.

Comme pour l’Iran, les sanctions ont contribué à déstabiliser le régime et à amener la Corée du Nord à la table de négociation pour discuter de ses programmes d’armes nucléaires.

Aujourd’hui, l’Irak est le dernier pays à ressentir l’aiguillon des sanctions en dollars américains.

Après le meurtre de Soleimani sur le sol irakien, l’Irak a menacé d’expulser toutes les troupes américaines d’Irak. Trump a répondu en deux parties.

Il a déclaré que les troupes américaines ne partiraient pas tant que l’Irak n’aurait pas remboursé les États-Unis pour la construction de bases et d’autres infrastructures en Irak [contractuellement ces bases sont la propriété de l’Irak, NdT]. Trump a également averti que l’accès de l’Irak à son compte à la Federal Reserve Bank de New York pourrait être fermé.

Cela empêcherait l’Irak d’acheter et de vendre du pétrole en dollars. Cela pourrait également faire perdre à l’Irak l’accès à environ 3 milliards de dollars actuellement détenus sur ses comptes.

L’Irak a entendu les menaces américaines haut et fort. Pour l’instant, les troupes américaines sont toujours en Irak et ne prévoient pas de partir de sitôt. [Le parlement irakien a confirmé cette demande de retrait des troupes, affaire à suivre, NdT]

Le fait que la politique irakienne puisse être dirigée de l’extérieur, sans qu’un coup de feu ne soit tiré, montre la puissance brute de la guerre financière.

Le problème, ce sont les entreprises privées et les investisseurs qui peuvent être pris entre deux feux dans cette guerre financière.

Selon une enquête, l’année dernière a vu une augmentation de 42% des cyberattaques contre des entreprises privées dans le monde – imputables à des gouvernements étrangers.

Environ 20% des entreprises ont signalé des attaques quotidiennes, la plupart dans les secteurs des services bancaires et financiers. Seulement 6% des entreprises interrogées ont déclaré ne pas avoir été ciblées par une cyberattaque en 2019.

En tant qu’investisseur tentant de vous occuper de votre propre entreprise ou de créer de la richesse ou d’élargir votre portefeuille, vous risquez d’être pris entre deux feux dans une guerre financière. Vous devez donc en tenir compte dans vos allocations de portefeuille et la gestion de vos risques.

Dans le monde d’aujourd’hui, tout le monde est une victime potentielle de la guerre financière.

Cordialement,

Jim Rickards

Traduit par jj, relu par Marcel pour le Saker Francophone


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