Par Alastair Crooke – Le 31 janvier 2017 – Source Strategic Culture
Qu’y a-t-il de commun entre les tensions des États-Unis avec la Corée du Nord, l’Iran et la Russie ? Réponse : ce sont tous des participants à une guerre financière plus large. La Russie et l’Iran, avec la Chine – sont les trois principaux acteurs qui façonnent une vaste zone monétaire alternative – presque la moitié de la population mondiale. La question nord-coréenne est importante car elle pourrait éventuellement précipiter les États-Unis – selon les événements – vers une politique plus agressive envers la Chine, que ce soit par colère contre les hésitations chinoises sur la Corée ou comme désir de couper les ailes du commerce chinois.
Les États-Unis se sont lancés dans un projet visant à restaurer la primauté économique de l’Amérique en supprimant ses principaux concurrents commerciaux – par le biais du quasi protectionnisme – et, dans le contexte militaire, en assurant la domination politique continue de l’Amérique. La nouvelle [ah bon ? NdT] stratégie américaine de sécurité nationale « America First » l’a clairement démontré : la Chine et la Russie sont les adversaires « révisionnistes » des États-Unis, et les États-Unis doivent et ont l’intention de gagner cette compétition. Le sous-entendu est que les principaux rivaux potentiels doivent se souvenir de leur « place » dans l’ordre mondial. Cette partie est claire et très explicite, mais ce qui n’est pas dit, c’est que l’Amérique mise sur le statut global de monnaie de réserve du dollar, car sans lui, les objectifs du président Trump ne seront probablement pas atteints. Le statut du dollar est crucial, précisément à cause de ce qui s’est passé à la suite de la Grande crise financière – l’explosion de la dette.
Mais voici un paradoxe : comment un candidat présidentiel qui a promis moins de belligérance militaire, moins d’interventions étrangères et plus aucune tentative d’imposition de l’identité culturelle occidentale, est-il devenu, en tant que président, un faucon en ce qui concerne la Corée et l’Iran ? Qu’est-ce qui a changé dans sa pensée ? Le cours suivi par ces deux États était bien connu et n’a pas surpris de façon particulière – bien que les progrès de la Corée du Nord se soient révélés quantitativement plus rapides que ce que les services de renseignement américains prévoyaient : au lieu de 2020-2021, la Corée du Nord atteindra son objectif d’armement en 2018 – environ deux ans plus tôt que prévu ? Mais le désir de la Corée d’être acceptée en tant qu’État nucléaire n’a rien de nouveau.
C’est « la dette fédérale » et le « plafond de la dette » qui sont cruciaux. Il ne fait aucun doute que l’armée américaine n’est plus ce qu’elle était, et le Parti républicain possède une aile fondamentaliste en faveur de la limitation de la dette (Freedom Caucus). Une crise militaire grave est peut-être la seule façon pour Trump d’obtenir éventuellement une énorme augmentation des dépenses militaires auprès des faucons budgétaires du Congrès. Le président Trump – la saga du Tax Bill nous le montre – va être un grand dépensier dans le cadre de MAGA (Make America Great Again). L’augmentation des dépenses américaines proposée pour la défense, équivaut à elle seule plus ou moins à l’ensemble des dépenses militaires annuelles de la Russie. La dette fédérale américaine est déjà supérieure à vingt mille milliards de dollars et elle s’accélère rapidement : les besoins d’emprunt augmentent en flèche et les paiements d’intérêts pour financer les emprunts additionnels devraient naturellement augmenter.
Mais Trump est le genre de type qui veut, explicitement, un taux d’intérêt bas, et l’expansion du bilan [augmentation de la dette, NdT]. Alors, comment financer un véritable déficit budgétaire, tout en maintenant les taux d’intérêt bas, ou à zéro ? La ruée vers les bons du Trésor américain sans risque – c’est-à-dire la crise militaire – a toujours servi à maintenir les taux bas et les dollars abondants, car les dollars d’outre-mer retournent à Wall Street. Cela pourrait être une solution, bien sûr, mais elle serait entièrement subordonnée au maintien du statut actuel du dollar, et à l’important volume de dollars détenus à l’extérieur avec la raison principale de devoir commercer en dollars.
Et pourquoi, au lieu de la détente avec la Russie, entendons-nous Herman Gref, PDG de la plus grande banque commerciale de Russie, dire au Financial Times que tout nouveau durcissement des sanctions anti-russes, y compris l’exclusion potentielle des banques et des sociétés russes du système de paiement SWIFT (le réseau mondial de services de messagerie financière sécurisés) aurait un effet tellement dévastateur qu’il ferait « passer la guerre froide pour un jeu d’enfant » ? (Le Trésor américain devrait présenter son rapport sur de nouvelles sanctions au Congrès dès février 2018, rapporte le Financial Times). Dans quel but ? Pourquoi les États-Unis et l’Europe devraient-ils creuser ce terrier en particulier, qui serait très dommageable pour l’Europe ? Eh bien, la réponse, probablement, est similaire : l’impératif de maintenir le statut global du dollar pour un programme visant à reconquérir la prééminence de l’Amérique, qui – étant donné le surendettement et la dette supplémentaire dans le sillage de 2008 – dépend de la mondialisation du dollar.
Et du point de vue des États-Unis, le président Poutine s’est déclaré lui-même comme un opposant au privilège spécial du dollar lorsque, au sommet du BRICS en septembre 2017, il a insisté sur « les inquiétudes des pays du BRICS face à l’injustice de l’architecture financière et économique mondiale qui ne tient pas compte du poids croissant des économies émergentes ». Poutine a en outre souligné la nécessité de « surmonter la domination excessive d’un nombre limité de monnaies de réserve ». La Russie a donc dûment mérité la colère américaine pour cette position. Saddam Hussein et Mouammar Kadhafi ont tous deux remis en question l’hégémonie du dollar et regardez ce qui leur est arrivé.
La guerre financière, bien sûr, n’a rien de nouveau. Le général Hayden, ancien directeur de la NSA puis de la CIA, a qualifié la guerre financière de principal instrument guerrier au XXIe siècle et les sanctions de munitions à guidage de précision. Mais ce qui, semble-t-il, pourrait faire monter les enchères, n’est pas seulement le besoin du président Trump de bénéficier d’un plafond de dette plus élevé et d’une dette à faible coût pour financer sa relance de l’économie américaine, mais plutôt que les nouveaux bulbes, qui ont été plantés au cours des années par la révolution monétaire, puissent percer soudainement, couvrant le sol comme de nouvelles pousses prêtes à fleurir, en temps voulu.
Traditionnellement, la transformation du système monétaire mondial a été considérée non pas comme quelque chose de soudain, mais plutôt comme un déplacement lent et incrémental d’un système vers un autre – ou plusieurs. Mais ces bulbes ont vraiment commencé à être plantés en 2012 lorsque Washington a bloqué la possibilité de compensation des transferts internationaux pour les banques iraniennes, gelé cent milliards de dollars d’actifs iraniens à l’étranger et réduit le potentiel d’exportation de pétrole de Téhéran, provoquant une sévère inflation en Iran en dévalorisant sa devise.
En conséquence, en 2014, l’Arabie saoudite a orchestré la chute des prix du pétrole pour contrer la production de pétrole de schiste aux États-Unis, mais aussi pour punir la Russie de son soutien au président Assad. Et, pour remuer le couteau dans la plaie, le Trésor américain a facilité un raid boursier baissier sur le rouble, qui a été interrompu par l’intervention discrète de la Chine sur le marché des changes afin d’empêcher l’effondrement du rouble. Il était clair à ce stade que la Chine, la Russie et l’Iran partageaient un intérêt stratégique commun pour établir une zone monétaire, avec la profondeur des marchés et les infrastructures nécessaires pour fonctionner indépendamment de la sphère du dollar. Ces États ont clairement indiqué qu’ils s’engageaient dans une stratégie à long terme visant à cesser d’utiliser le dollar américain comme monnaie principale dans le commerce mondial.
La nouvelle stratégie de sécurité de Trump – si elle est sérieusement poursuivie – risque justement de bouleverser l’équilibre précaire de la guerre financière en cours et qui, jusqu’à présent, se déroule lentement. Poursuivre des sanctions financières agressives contre l’un de ces trois États risque maintenant de déclencher prématurément un changement monétaire important en représailles – et un risque concomitant de chaos financier. C’est peut-être à ce dernier résultat que Herman Gref faisait allusion quand il a dit au Financial Times que le blocage de la compensation internationale pour les banques russes aurait un effet si dévastateur, qu’il « ferait ressembler la Guerre froide à un jeu d’enfant ».
La clé ici, c’est la Chine : son économie est environ neuf fois supérieure à celle de la Russie. M. Trump avait déjà accusé la Chine de diverses infractions au commerce et à la propriété intellectuelle pendant sa campagne présidentielle, menaçant de représailles tarifaires par des droits de douane. C’était avant que le secrétaire au Trésor Mnuchin, en septembre, avertisse la Chine que les États-Unis pourraient lui imposer des sanctions supplémentaires – coupant potentiellement l’accès au système SWIFT de compensation internationale, la « bombe à neutrons » du Trésor US – si la Chine n’imposait pas à la Corée du Nord des sanctions suffisantes pour satisfaire la demande américaine. Maintenant, dans la déclaration sur la nouvelle stratégie nationale des États-Unis, la Chine est à plusieurs reprises considérée comme un mécréant économique, un « pouvoir révisionniste » et un « rival » pour la primauté économique et politique de l’Amérique. Un avenir de relations aggravées est clairement annoncé.
Comment la Chine pourrait-elle réagir ? La vision occidentale est optimiste : la Chine a plus à perdre dans une guerre financière à cause de ses avoirs en bons du Trésor américain, et il n’y a de toute façon rien qui puisse se substituer au dollar, avec sa profondeur de marché unique. Mais cette auto-complaisance est-elle mal placée ? Ce qui est clair, c’est que la Chine, la Russie et les BRICS ont réfléchi et préparé – de leur mieux – une escalade de la guerre financière, quel qu’en soit le prétexte.
La Chine partage aussi, semble-t-il, l’opinion de M. Hayden lorsqu’il dit que les conflits d’aujourd’hui sont principalement géo-financiers. En bref, l’avis des conseillers stratégiques de la Chine est probablement que le désir renouvelé des États-Unis d’intensifier les tensions militaires – cette fois dirigées vers la Corée du Nord, la Syrie et peut-être l’Iran – est un front de la guerre financière incessante des États-Unis et que la Chine doit préparer une riposte. J’ai écrit à ce sujet auparavant, mais pour avoir des indices, nous devrions, comme le suggère Alasdair Macleod « … regarder cela du point de vue de la Chine. Le stratège le plus influent de l’Armée populaire de libération, le Major Général Qiao Liang, a exposé sa philosophie stratégique globale lors d’un forum d’étude du Comité central du Parti communiste à l’automne 2015. Son point de vue peut être considéré comme celui des dirigeants chinois. » Selon Qiao :
« Les États-Unis ont évité une inflation élevée en laissant le dollar circuler globalement. Il doivent également restreindre l’impression de dollars pour éviter une dévaluation de la devise. Donc que peuvent-ils faire s’ils sont à cours de dollars ?
Ils ont trouvé une solution : émettre de la dette pour ramener le dollar aux États-Unis. Les Américains ont commencé à jouer le jeu d’imprimer des billets avec une main et d’emprunter avec l’autre. Imprimer de l’argent peut faire de l’argent. Emprunter de l’argent peut aussi faire de l’argent. Cette économie financière – utiliser l’argent pour gagner de l’argent – est beaucoup plus facile à mettre en œuvre que dans l’économie réelle, basée sur l’industrie. Pourquoi se soucierait-on des industries manufacturières qui n’ont que des capacités à faible valeur ajoutée ?
Depuis le 15 août 1971, les États-Unis ont graduellement arrêté leur économie réelle et sont passés à une économie virtuelle. C’est devenu un État dont l’économie est vide. Le produit intérieur brut (PIB) américain d’aujourd’hui a atteint $18 mille milliards, mais seulement $5 mille milliards proviennent de l’économie réelle. En émettant de la dette, les États-Unis rapportent une grande quantité de dollars de l’étranger aux trois grands marchés américains : le marché des matières premières, le marché des bons du Trésor et le marché boursier. Les États-Unis répètent ce cycle pour gagner de l’argent : imprimer de l’argent, l’exporter et le rapatrier. Les États-Unis sont ainsi devenus un empire financier. »
Macleod commente :
« En d’autres termes, la richesse de l’Amérique est soutenue par une opération de pompage et de décharge facilitée par le statut de réserve du dollar, remplaçant la véritable production industrielle. Il vaut la peine de clarifier un point : les dollars appartenant à des étrangers ne quittent jamais les États-Unis, seule la fonction est délocalisée. Il est plus juste d’affirmer que le gouvernement américain détourne des dollars du commerce extérieur, et des investissements dans le secteur manufacturier, pour les investir dans des bons du Trésor. Le premier cycle identifié par Qiao a été l’expansion des dollars visant à créer un boom en Amérique latine au milieu des années soixante-dix. Le deuxième cycle visait l’Asie du Sud-Est, qui s’est développée grâce à un dollar qui s’est affaibli à partir de 1986. À partir de 1995, le dollar a commencé à se renforcer, culminant avec un raid boursier baissier sur le baht thaïlandais, qui s’est étendu à la Malaisie, à l’Indonésie et à d’autres pays de la région. Le phénomène des tigres asiatiques a été fabriqué, et détruit, non pas par les pays eux-mêmes, mais par l’inondation, puis le reflux du dollar et de l’investissement. Qiao note que la Chine a échappé à la tentation de cette opération d’inspiration américaine. Qiao se tourne ensuite vers le cycle contemporain (en 2015) de la gestion du dollar, affirmant qu’il visait désormais la Chine.
Avec ces mots : ‘C’était aussi précis que la marée ; le dollar américain était fort pendant six ans. Puis, en 2002, il a commencé à faiblir. Suivant le même schéma, il est resté faible pendant dix ans. En 2012, les Américains ont commencé à se préparer à le renforcer. Ils ont utilisé la même approche : créer une crise régionale chez les autres. Malheureusement, les États-Unis ont trop joué avec le feu précédemment [sur leur propre marché hypothécaire] et se sont trouvés pris dans une crise financière en 2008. Cela a retardé un peu la hausse du dollar américain. Si nous reconnaissons qu’il existe un cycle de la valeur du dollar américain et que les Américains utilisent ce cycle pour piller d’autres pays, alors nous pouvons conclure qu’il était temps pour les Américains de piller la Chine. Pourquoi ? Parce que la Chine a bénéficié le plus des investissements du monde. La taille de l’économie chinoise n’était plus la taille d’un seul comté ; elle était devenue encore plus grande que l’ensemble de l’Amérique latine et à peu près de la même taille que l’économie de l’Asie de l’Est.’
‘Qiao va jusqu’à dire que l’événement le plus important du XXe siècle n’était pas les deux guerres mondiales, mais l’abandon du standard de l’étalon-or par l’Amérique en 1971. C’est quand même quelque chose’ » s’exclame Macleod.
En effet… Et c’est là que réside le nœud de la stratégie chinoise. Il se passera encore quelques années, avant que le yuan ne devienne une monnaie de réserve majeure – prévue par une ascension harmonieuse dans le langage non assertif de la Chine. Mais celle-ci domine le commerce mondial et se trouve désormais à tout moment en position de lier le pétrole (et les marchandises) à l’or, comme à l’origine [avant 1971]. Le Shanghai International Energy Exchange (INE) a déjà effectué quatre tests, dans un environnement de production, pour les contrats à terme sur le pétrole brut. Ces derniers seront convertibles sur les marchés de l’or physique à Shanghai ou à Hong Kong. Et la banque centrale russe a ouvert un bureau à Pékin, spécifiquement chargé de résoudre les aspects techniques des livraisons d’or de la Russie à la Chine. Pour être clair : ces contrats ne sont disponibles que pour les négociants non nationaux, et tout lingot d’or acquis par le biais des contrats à terme sur le yuan-or proviendra des marchés internationaux, pas de la Chine ni de ses citoyens. À plus long terme, le pétrole devenant directement lié à l’or, plutôt qu’au dollar, nous pourrions assister à une réévaluation de l’or par rapport au dollar.
Et, en octobre 2015, la Chine a inauguré son système de paiement international (CIPS). CIPS a conclu un accord de coopération avec le système de compensation bancaire privé SWIFT basé en Belgique, par lequel transitent pratiquement toutes les transactions mondiales. Mais en cas d’exclusion de la Chine de SWIFT, comme Mnuchin l’a laissé entendre en septembre, la Chine et la Russie pourraient compenser leurs échanges de devises avec CIPS.
Jusqu’ici, la politique de la Chine a été d’éviter de perturber la sphère du dollar, préférant ne pas risquer la dislocation du commerce mondial, ce qui pourrait facilement se produire s’il y avait une perte substantielle de confiance dans le dollar. Mais la belligérance américaine envers la Chine – liée à certains égards à la Corée du Nord – pourrait-elle être le déclencheur ? En fait, le Venezuela a déjà ouvert la voie en refusant d’accepter les paiements de son pétrole en dollars, démontrant ainsi au monde qu’un système alternatif au pétrodollar est effectivement possible. En outre, Caracas a commencé à publier un indice des prix du pétrole libellé en yuan.
Le lancement opérationnel des contrats d’option à terme sur le pétrole, libellés en yuan – selon la rapidité avec laquelle les contrats peuvent être ajustés – ouvre la perspective de remplacer le système du pétrodollar, surtout si l’Arabie saoudite accepte de vendre son brut à la Chine en yuan – peut-être en échange d’une prise de participation de la Chine dans Aramco.
La Chine a d’autres options si les États-Unis devenaient plus agressifs et tentaient de modifier les termes de l’échange avec elle. Elle pourrait simplement passer à l’échange de biens exclusivement en yuan, remplaçant ainsi complètement le dollar comme moyen de transaction. La Chine et la Russie seraient presque certainement rejointes par leurs principaux partenaires commerciaux des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), ainsi que par leurs pays partenaires eurasiens de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) – représentant une population de plus trois milliards d’habitants, soit 42% de la population totale de la planète.
Comme la Chine possède toujours de grandes quantités de bons du Trésor américain et de réserves en dollars, elle pourrait préférer prendre du temps avant d’exécuter un tel coup de grâce. Mais si elle est trop fortement pressée par l’équipe de Trump, elle le fera : d’où l’avertissement de Gref.
Donc, la question la plus importante, si Trump poursuit sa stratégie économique de « confinement de la Chine » et que celle-ci et ses alliés ripostent, qu’adviendra-t-il de la valeur, supposée « sans risque » des bons du Trésor américains dans le cas où un segment important de l’économie mondiale suit sa propre voie ? Et qu’adviendra-t-il aussi de la capacité du gouvernement américain de financer sa dette à ses niveaux actuels et croissants ? Matière à réflexion, peut-être.
Alastair Crooke
Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone